Qui aurait pu imaginer que la date du 08 Mai 2021 deviendrait une date si importante dans la vie de plusieurs millions de belges. Ce fut la date de la réouverture des terrasses. Ce jour-là toutes les
Terrassesont été prises d’assaut. Ce retour à cette pratique, si banale auparavant, a même largement dépassé les attentes car il a été remarqué que ce moment avait un air de la « Fête des voisins ». Chaque année, ce genre de fête est organisée pour que les riverains puissent se connaitre un peu plus. Il n’y avait pas grand nombre de personnes qui venaient à ce genre d’initiative avant le COVID, mais le 08 Mai, même ceux qui ne se connaissaient pas du tout, des personnes qui venaient de nulle part, se disent bonjour et s’échangent des sourires amicaux.
Il est vrai qu’on n’a pas encore retrouvé toutes nos libertés mais nous pouvons dire que les gens se rendent compte de la valeur de ce que c’est vivre en communauté.
La liberté et les gestes les plus simples deviennent vraiment du luxe. Qui ne connait pas cette expression populaire : « Dire bonjour ne coûte rien, c’est gratuit ». eh ben non ! Nous pouvons peut-être dire bonjour, mais aujourd’hui, il nous est interdit de faire le geste, « banal et habituel » de s’embrasser mutuellement/Tout ce qui était naturel a aujourd’hui un prix fort à payer (confinement, gestes barrières, vaccin, masques). Tous ces efforts pour quel résultat ? Pour le résultat incertain de pouvoir se toucher.
Qu’on le croit ou qu’on ne le croit pas, les paroles du livre des Proverbes se confirment de jour en jour en nous rappelant que vanité des vanités tout est vanité dans ce monde. La société a tellement voulu avoir le maximum de plaisirs et de conforts en dépensant des sommes astronomiques, et pourtant là ! humour de Dieu, passer du temps ensemble, se retrouver avec nos êtres chers réunis autour d’une table vaut plus cher que le prix d’un smartphone ou d’un PC pour établir des liaisons virtuelles.
Mon impression personnelle est celle-ci : il me semble que le monde réapprend à nouveau ce que c’est VIVRE. On a beau conquérir l’espace et la planète Mars, rêver des étoiles, mais acquérir nos libertés fondamentales les plus basiques est devenu presqu’inabordable.
RJL